Eckbolsheim, village de mes aïeux

Le nom de ce village est cité de très nombreuses fois dans les actes NMD de mes ancêtres en lignée SOSA (répertoriés à Eckbolsheim, de quoi m’intéresser de près à cette commune).
Ils s’appellent Baur, Bentz, Ehrhardt, Fritsch, Graf, Hopp, Jung, Kratzeisen, Leonardt, Lienard, Litt, Munch, Ostermann, Pfrimmer, Scheer, Schott, Schoëttel, Wurtz ou Zimmer. Chacun d’eux à une histoire. Les plus anciennes traces trouvées dans les archives remontent à 1585.
Les fiches familiales (1607 – 1792) empruntées à la bibliothèque de la section Île-de-France du Cercle Généalogique d’Alsace me permettent de compléter mon arbre généalogique.
C’est sans compter sur mes archives personnelles, documents transmis précieusement de génération en génération. Elles comportent de nombreux actes d’achats de terrains à Eckbolsheim (les plus anciens datant de 1751 et 1791), des quittances, des cahiers des charges pour vente aux enchères, des inventaires, donations, contrats de mariage, tutelles, quittances… tant d’évènements familiaux se sont déroulés à Eckbolsheim, les maisons, les fermes familiales ont disparu… mais il me reste tous ces documents originaux à transmettre à mes descendants.

Eckbolsheim : « Eck » vient du mot allemand « Ecke » (pointe, épée) et « bold » signifie audacieux, vaillant. La signification étymologique d’ « Eggiboldesheim » serait donc « demeure de l’audacieux (le vaillant) sachant manier l’épée ». Aujourd’hui dans le langage courant, la commune est souvent désignée par un terme dérivé : « Eckelse ».

Eckbolsheim – Sandmann, Xavier (1803-1856) – Illustrateur – 1838 – Numistral BNUS

La commune est située sur la périphérie ouest de Strasbourg et fait partie de l’Eurométropole Strasbourg avec 32 autres communes.

Elle est traversée par trois cours d’eau :

  • La Bruche abrite trois espèces protégées : le saumon, la lamproie de Planer et le chabot qui en font une rivière d’intérêt national ;
  • Le canal de la Bruche a été creusé à partir des plans de Vauban, entre 1681 et 1682 à la demande de Louis XIV après la capitulation de Strasbourg pour permettre l’approvisionnement en grès des fortifications de Strasbourg. Au niveau de l’écluse 10, il existe toujours une maison d’éclusier datant du XVIIIe siècle, rénovée en pierre de taille en 1910. L’écluse a été exploitée jusqu’en 1953.
  • Le canal du Muhlbach, plus récent, annexe du canal de la Bruche est destiné à approvisionner en force hydraulique les moulins.

Résumé historique 

  • Des recherches, des campagnes archéologiques permettent d’affirmer qu’à l’époque néolithique (env. 5000 ans avant J-C) les terres d’Eckbolsheim constituent une aire d’occupation humaine, évoluant en petite communauté occupant des terrains, situés à proximité de la Bruche (plus au nord qu’actuellement), à l’abri des inondations.
  • À l’époque gallo-romaine, c’est un prolongement des quartiers artisanaux et commerciaux de Koenigshoffen. Eckbolsheim présente une situation géographique très favorable : située à un carrefour important de 3 routes : voie celtique (vers la vallée de la Bruche), et deux voies romaines (l’une vers Saverne, l’autre reliant l’axe Bâle / Cologne). De ce fait, elle connaît toutes les invasions : Germains, Alamans, Vandales et Huns.
  • La région devient chrétienne vers le IVè siècle.
  • Le nom d’Alsace apparaît vers 640.
  • 23 mai 884 : le village est cité officiellement « EGGIBOLDESHEIM » dans une charte de Charles le Gros, empereur germanique.
  • Vers 933-39, l’évêque Ruthard confère au Chapitre Saint Thomas de Strasbourg une cour et des terres à Eckbolsheim.
  • Dès 1187, au temps de Frédéric Barberousse : existence du moulin à trois roues.
  • En 1235 : présence d’un chevalier Hartmann von Eckbolsheim, son épouse Junta et leur fils.
  • 1224-30 : implantation à côté de l’église d’une maison dite « Ordenfrauen », maison de femmes pieuses dite de Ste Marguerite suivant la règle de St Augustin. Le couvent se retirera dès 1260/70 à l’intérieur de la ville de Strasbourg, par mesure de sécurité, après avoir rejoint l’ordre des Dominicains.
  • En 1262 : citation d’un « Plebanat », donc d’un moine responsable de la communauté.
  • En 1386 : mention pour la 1ère fois du nom « Schultheiss », le chef de village, chargé de faire respecter les droits et présider le tribunal local.
  • 1335-39 : implantation du monastère de la Chartreuse qui s’établira à la limite sud-est du ban d’Eckbolsheim. Ce couvent sera complètement détruit vers 1590-91, puis reconstruit à l’intérieur de la ville de Molsheim.
  • 1431 : la communauté d’Eckbolsheim réunie demande définitivement que le chapitre Saint Thomas soit son seul seigneur temporel.
  • 1451 : sentence de l’évêque Ruprecht de Strasbourg qui laisse la « propriété allodiale » du village au Chapitre Saint Thomas.
  • Vers 1450-70 : la léproserie existe encore à proximité du village
  • Pendant cinq siècles, le village se retrouve au cœur de disputes continuelles entre les grandes familles de la noblesse alsacienne, les Girbaden, Kageneck, Hohenstein, Landsperg, Mulnheim, Rebstock et Wurmser d’Oberschaeffolsheim … Son histoire est marquée par de très nombreux faits de guerre, des pillages, des incendies.
  • Dès 1524 et surtout 1525, la communauté épouse la « Réforme », imposée par la ville libre de Strasbourg à l’ensemble de la région dont le chapitre Saint Thomas, donc Eckbolsheim est le 1er village protestant d’Alsace. À partir de ce moment et pendant plus de 170 ans, plus aucune famille catholique n’est présente à Eckbolsheim.
  • Le retour du catholicisme est ordonné par Louis XIV dès 1693. À partir de cette nouvelle période, s’exerce dans l’église (actuellement église protestante) le simultaneum qui s’achèvera en 1887, année où sera construite l’église catholique, du fait de l’augmentation significative de cette communauté.

Eckbolsheim est principalement considéré comme ayant été une commune agricole. Entre 1789 et durant toute la période napoléonienne, les paysans exercent aussi la fonction de tisserands. Le moulin, la tuilerie, les étangs et une malterie développent des activités locales durant le 19ème et le début du 20ème siècle. Ce dernier verra se former un tissu d’associations nouvelles.

L’extension du village et la création d’une zone d’activités permettent à Eckbolsheim de favoriser son passage dans le 21ème siècle. En 2008, grâce à son implantation dans la Communauté Urbaine de Strasbourg (aujourd’hui Eurométropole de Strasbourg), la commune accueille le Zénith.

Texte de Jean-Pierre Nenninger, généalogiste et historien local.

Jean-Pierre Nenninger, Regards sur le passé « von Zellemols wie von Gecht bis hitt », août 2007. Le livre, comportant plus de 200 photos prises entre 1900 et 2001, souvenirs de la vie d’autrefois à Eckbolsheim, est en vente auprès de la Mairie. 

Un groupe de jeunes femmes d’Eckbolsheim, posent devant la cathédrale avec les soldats afin de symboliser la Libération de Strasbourg en 1944. Source : Kuriocity

Chroniques d’Eckbolsheim : petites histoires du quotidien et grande Histoire

 L’histoire d’Eckbolsheim est très ancienne et riche de nombreux évènements. Loin de moi l’idée de vous fournir une liste de tout ce que j’ai noté et relevé lors de mes recherches en ligne, par exemple sur Numistral, la bibliothèque numérique patrimoniale du site universitaire alsacien, mais voici quelques éléments classés chronologiquement pour compléter le résumé historique ci-dessus.

238 : On découvre lors de la construction d’une maison en 1924, à Eckbolsheim, la tête monumentale de l’empereur éphémère Pupien (238 ap. JC) qui avait été envoyé en Germanie pour recruter des troupes contre son rival Maximin.

1187 : Chartes concernant le moulin à trois roues d’Eckbolsheim. Source : Bulletin pour la conservation des monuments historiques d’Alsace

1261 : le premier « Conseil des Bourgeois » apparait en 1201 à Strasbourg. Il allait en quelques dizaines d’années évincer l’autorité épiscopale et devenir l’instance suprême de la cité. En juillet 1261, l’évêque de Strasbourg (Walter de Geroldseck) réunit une nombreuse armée avec l’aide de son oncle, l’archevêque de Trèves, qui arriva en renfort de 1700 hommes… Cette armée installa son camp entre Koenigshoffen et Eckbolsheim… Source : Kochersbari 1992/01.

1320 : Les Chartreux s’établissent entre Koenigshoffen et Eckbolsheim. La construction du couvent date de 1333. En 1591, le Magistrat de Strasbourg, qui avait depuis plus d’un demi-siècle embrassé la réforme, fit démolir le couvent … en douze jours. Source : Archives alsaciennes d’histoire de l’art Strasbourg.

1389 : à la mi-carême, 800 cavaliers du duc Rupercht se dirigèrent vers Strasbourg et incendièrent tous les villages entre Mundolsheim et Hausbergen. Puis ils se mirent en route vers Eckbolsheim et mirent le feu à Geispolsheim… Source : Kochersbari 2002/01

1439 : des mercenaires… les Armagnacs (Arme Gecken) ou Ecorcheurs (Schinder) descendirent la montée de Saverne, guidés par le sire Jean de Fenetrange qui agissait, disait la rumeur publique, à l’instigation de l’évêque Guillaume. Ils étaient au nombre de près de seize mille (y compris les femmes et les varlets* qu’ils trainaient à leur suite) et avaient à leur tête des chefs réputés, La Hire, Antoine de Chabannes, etc. Brûlant, pillant et massacrant, ils se dirigèrent d’abord du Haguenau, puis vers Strasbourg. Les bourgeois avaient à peine déblayé les environs immédiats de leurs murailles et démoli eux-mêmes les maisons de Schiltigheim, quand les avant-gardes ennemies s’approchèrent de l’enceinte, le dimanche 1er mars le gros de l’armée s’était mise en embuscade près d’Eckbolsheim. Six-cents volontaires sortirent pour les combattre, sans même prendre la peine de revêtir leurs cuirasses. À peine arrivés à la chapelle Saint-Galle, ils se virent entourés par des masses bien supérieures en nombre ; plusieurs furent tués, beaucoup capturés, et le reste ne regagna la ville qu’à grand-peine poursuivi par les clameurs des ennemis, qui demandaient le payement d’une grosse somme d’argent…Source : Histoire de Strasbourg, Reuss Rodolphe (1841 -1924). NB : *Varlet = Fils de gentilhomme placé auprès d’un grand seigneur pour y faire l’apprentissage de la chevalerie.

1471 : Les léproseries du diocèse de Strasbourg se regroupèrent en une confrérie ayant pour but de faire célébrer en l’église Notre-Dame de Monswiller, tous les mestres, des offices pour la consolation des pauvres qui languissaient dans ces maisons et pour le salut des bienfaiteurs de ces établissements. Elle réunissait cette année-là dix-huit léproseries dont celle d’Eckbolsheim. Source : Pays d’Alsace 1968.

1524 : … des artisans strasbourgeois sillonnèrent les villages de la Basse-Alsace pour propager les idées nouvelles… en emmenant des prédicateurs. Dès le 8 mai 1524, on célébra la messe en allemand à Eckbolsheim, village dépendant du chapitre de Saint-Thomas. Source : Pays d’Alsace 1975

1535 : introduction du protestantisme à Eckbolsheim.

1568 : c’est un fait divers qui nous fait connaître le travail du lin à Eckbolsheim : … der Fisher hab ihm seine Flachs im Wasser abgebunden… und wo andere Bürger nit gewesen hätte er… den Flachs hinweg fliessen lassen. C’est qu’on est à l’étroit : sie auch Platz zum Flachsrössen (rouissage) haben müssen. Source: Kochersbari 1995/01.

1568-1805 : Accord entre Salentin, archevêque de Cologne, et le chapitre Saint-Thomas de Strasbourg sur la rénovation et l’entretien futur de l’église d’Eckbolsheim, 1568 (parchemin) ; surveillants d’église, cahier des charges de l’instituteur, confirmation, 1791-1805 renouvellement des biens et des revenus de la paroisse, 1658-1751, liste des pasteurs-diacres, maitres d’écoles…. Source : Archives religieuses – paroisse protestante (2G 117).

1571 – 1575 – 1586 – 1587 : « une certaine forme de démocratie à Eckbolsheim au XVIème siècle », un article paru dans le bulletin du Cercle Généalogique d’Alsace (BCGA n°151) concernant les élections des Schultheiss .

1571 : Eckbolsheim est le premier patrimoine de l’église Saint-Thomas, qui y possédait la juridiction territoriale, les dîmes et le patronage. La donation remonte au roi Dagobert II. Source : État de l’Église d’Alsace avant la Révolution. Vol. 1, Le diocèse de Strasbourg : clergé séculier / par M. Schickelé

1613 : préoccupation de la santé publique à Strasbourg : un boucher d’Eckbolsheim et sa femme furent mis au pilori, leurs deux valets en prison, pour avoir amené à Strasbourg de la chair d’une vache crevée Source : L’Alsace au XVIIe siècle – Ruess Rodolphe.

1674 : En octobre, les troupes menaçantes s’étaient retirées à quatre lieux et campaient, à la vue de Strasbourg, entre Eckbolsheim et Achenheim.  (La bataille de Turckheim oppose le 5 janvier 1675 Frédéric-Guillaume, électeur de Brandebourg commandant une armée austro-brandebourgeoise, au maréchal de Turenne, commandant une armée française).

1681 : … différents régiments et bataillons royaux ont marché sur la ville, si bien que le lundi matin, de bonne heure, il y avait déjà près de 24.000 hommes avec une artillerie considérable près d’Eckbolsheim, à trois quarts de lieue de la ville… il est arrivé près de 30.000 hommes des meilleures troupes sous le commandement du Général Baron de Montclar, qui ont pris position à environ une lieue de Strasbourg ; le général a établi son quartier-général à Eckbolsheim, village appartenant au chapitre de Saint-Thomas. Source : Revue d’Alsace 1888.

1686 : le 20 octobre, le pasteur Hirtz, d’Eckbolsheim, village appartenant au Chapitre protestant Saint-Thomas, et placé sous la tutelle du Magistrat, venait de commencer le service, quand deux capucins pénétrèrent dans l’église. L’un deux apostropha le ministre, lui reprochant d’empêcher les paysans de se convertir… le lendemain matin la Maréchaussée… empoignait le pasteur … plusieurs semaines de prison… vingt-cinq thalers d’amende pour un délit que l’on ne lui notifia jamais. Source : L’Alsace au XVIIe siècle – Ruess Rodolphe.

1740 : en 1787, le roi ordonna que dans les villes de Strasbourg, de Colmar, de Wissembourg, de Landau et de Munster, où la population était mixte, le magistrat fut toujours composé, à l’avenir, pour moitié de catholiques et pour l’autre moitié de luthériens, C’est ce qu’on appellait l’alternative des cultes… Dans tout le reste de la province, excepté… les fonctions dans une régence ou un magistrat, celles de bailli, de greffier et de procureur fiscal et même celles de prévôt ou de maire d’un village, ne pouvaient être conférées qu’à des sujets catholiques. Les seigneurs luthériens éludaient souvent ces prescriptions blessantes en nommant à côté du prévôt catholique un sous-prévôt ou stabhalter luthérien, mais le Conseil souverain, qui était chargé du maintien de la foi, veillait pour réprimer ces écarts. En 1740, il destitua le prévôt luthérien que l’Université protestante de Strasbourg avait nommé à Eckbolsheim, dont elle était le seigneur. Il fallut bien se soumettre, mais l’Université nomma, par dérision, à la place du luthérien destitué, le pâtre du village qui était catholique. Source : L’Alsace avant 1789 – Krug-Basse Jules

1693 : introduction du simultaneum à Eckbolsheim. Il a été ordonné à partir de 1680 par le roi Louis XIV dont la politique consistait à instaurer le catholicisme et à extirper le protestantisme du royaume de France. Dès que, dans un village traditionnellement protestant, s’était formée une communauté catholique d’au moins sept familles, l’Eglise devenait simultanée. L’édifice mixte, c’est-à-dire un édifice de culte occupé alternativement par les protestants et par les catholiques, est une particularité de l’histoire religieuse en Alsace… Dans la réalité du terrain, les offices et les cultes étaient forcément célébrés à des heures différentes selon les conventions locales. Dans ce cas, le chœur de l’église était réservé au culte catholique, et seule la nef était encore occupée par les protestants… Source : Kochersbari 2000/ 01.

1702 : Conflits sous Louis XIV -campement à côté d’Eckbolsheim, d’un gros détachement de troupes de Nicolas de Catinat, dirigé par Claude Louis Hector de Villars qui voulait atteindre la Haute Alsace, franchir le Rhin et tenter de donner la main à l’électeur de Bavière qui avait pris parti pour la France.

1710 : Eckbolsheim, est un village privilégié aussi par l’approvisionnement en engrais par la ville. Si le tabac est en général absent des inventaires vers 1680-1700… en 1710, telle exploitation moyenne, avec une douzaine d’arpents de céréales d’hiver, lui consacre trois parcelles, mais qui ne forment, au total d’un seul arpent… deux quintaux en 1711, cinq en 1713, trois en 1716 … Après un long silence jusqu’en 1720, le tabac est présent en force vers le milieu du siècle… Quant aux stocks, ils sont parfois substantiels, par exemple 46 quintaux de tabac vieux et 30 de l’année en 1745… Source : Kochersbari 2000.

1790 : Le 4 septembre, la municipalité luthérienne de Wolfisheim introduit devant le directoire du département une requête demande la suppression du maître d’école catholique vu qu’il n’y a que trois ou quatre enfants, et qu’ils pourraient se rendre à Schaeffolsheim ou à Eckbolsheim, épargnant par là une dépense annuelle de 200 livres à la commune. Le directoire ordonne que cet instituteur soir payé comme par le passé… En 1793 il est rappelé à ses fonctions… Source : Kochersbari 1998.

1791 (23 avril) : Vente aux enchères par l’administration locale du District, d’une parcelle, d’une superficie de deux ‘vierzel’, sise au Hohberg, dans le ban de Koenigshoffen, ayant appartenu à la Congrégation Sainte Marguerite, à mon ancêtre Sebastian Hopp d’Eckbolsheim pour un montant de quatre-vingt-onze livres. Source : document archive personnelle CLD. Un couvent fut créé à Eckbolsheim en 1224 par l’ordre des dominicaines sous le nom de Sainte-Marguerite. En raison de l’insécurité régnant dans les campagnes, il fut transféré à Strasbourg dès 1270. En 1320, une chartreuse fut fondée à Eckbolsheim mais elle fut ensuite transférée à Molsheim en 1570. On peut consulter l’historique des ventes des biens nationaux ou consulter, à ce sujet, l’excellent document de Ph. Sagnac.

1817 (24 novembre), Schott Jacques…, soldat du 27ème régiment de ligne, reçoit son Congé définitif pour amnistie de guerre en exécution de l’Ordonnance du Roi du 3 Aout 1815. Sur ce document figurent en relief plusieurs seaux avec fleurs de lys. Source : document archive personnelle CLD.

1822 : incendie de l’habitation de Jacques Schott composée de quatre corps de bâtiments : maison, écurie, grange et écuries, hangar et entrée. Elle était située rue dite Klossgass, n°57, à Eckbolsheim. Source : police d’assurance auprès de société d’assurance mutuelle contre l’incendie pour le département du Bas-Rhin, document archive personnelle CLD.

Collection personnelle CLD

1845 – 1848 : De 1845 à 1848, le comité supérieur d’arrondissement décida que la modicité des ressources de la place de Wolfisheim ne permettant pas de nommer un titulaire capable, l’école de Wolfisheim sera gérée par Benoît Metz, instituteur à Eckbolsheim (…) Les grands de Wolfisheim iront à Eckbolsheim le matin et Benoît Metz se rendrait à Wolfisheim faire classe aux petits les après-midis. Source : Kochersbari 1998.

1858 : jugement du tribunal correctionnel de Strasbourg entre l’administration des forêts et Brand. Le phénomène physique qui a occasionné la mort considérable de poissons dans les eaux avoisinant la ville d’Eckbolsheim n’a point été vérifié de manière à constater que cet accident provienne de saignées pratiquées aux fosses destinées au rouissage du chanvre. Source : Arrêts et décisions de la Cour royale de Colmar et des tribunaux du ressort. Les Routoirs sont utilisés pour la culture du chanvre. Beaucoup communiquent avec les eaux courantes qui servent à les remplir ou qui reçoivent leurs eaux à la suite du rouissage.

1860 : arrêté portant sur le règlement général de la culture du tabac – Eckbolsheim est autorisé à planter du tabac pour l’approvisionnement des manufactures impériales. Source : arrêté de 1864

1870 : on trouve à la BnF de très nombreux articles citant Eckbolsheim et concernant le siège et le bombardement de Strasbourg.

1879 : manœuvres impériales dans le Kochersberg. L’empereur assista à une grande « revue militaire » dans la plaine de Koenigshoffen, à laquelle participèrent les 30.000 hommes du XVe Corps d’armée sous les yeux de 25.000 spectateurs… l’empereur monta à cheval près de la route d’Eckbolsheim et se dirigea vers l’aile droite des troupes… Source : Kochersbari 1989.

1887 : la police a fait fermer l’auberge du sieur Mühl à Eckbolsheim plusieurs personnes ayant le 21 février dernier, pour des élections, chanté la Marseillaise et crié « Vive la France ! » dans cet établissement. Le correspondant de la Post demande qu’il soit interdit aux communes de placer une partie de leur avoir en rentes françaises. Source : L’impartial de Rethel – 1887

1905 : « l’Electricité de Strasbourg » est fondée en 1899 par A.E.G. Elle construisit à la Holzmatt, une cabine en tôle ondulée dans laquelle fut placé un transformateur 3/12kV. La même année fut mise en service la première ligne électrique aérienne 12kV desservant à partir de la Holzmatt, les communes d’Eckbolsheim et de Wolfisheim. Source : Kochersbari 1991.

1915 : … Monsieur Alfred Schott, malteur à Eckbolsheim … fut contraint en 1915 de louer les caves de sa malterie à l’administration des Fortifications qui devait y installer une centrale de télégraphe et de téléphone ; que le demandeur fut dans l’impossibilité d’exercer son métier… demandant dès lors de condamner l’état allemand … le bail conclut avec les autorités allemandes ne constitue pas une mesure exceptionnelle de guerre au sens de l’art. 297 du Traité de Versailles… Source : Recueil des décisions des tribunaux arbitraux mixtes institués par les traités de paix.

Christine L.D., membre du CGA, section Île-de-France

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