Mon sosa 24 est mon trisaïeul Jacob STAUB, né le 3 thermidor de l’an VIII (22 juillet 1800) à Stutzheim. Il était issu d’une longue lignée de gardiens de troupeaux : son père Johann II (11 mars 1758-14 août 1834 à Stutzheim) est dit berger, vacher et pâtre selon les actes, son grand-père Johann I (né le 24 janvier 1717 à Stutzheim) était bouvier et son arrière-grand-père Johannes Jacobus (né à la fin du XVIIIème siècle), gardien de vaches.
Source : Quelques images du Stutzheim-Offenheim d’autrefois, Commune de Stutzheim-Offenheim
Jacob meurt de phtisie le 1er mars 1862 à Strasbourg, journalier ; il a donc quitté sa campagne et le métier de ses ancêtres, dans les années 1830 semble-t-il, comme beaucoup d’autres en ces temps d’exode rural et d’attirance pour la société citadine préindustrielle. Il s‘est marié le 10 octobre 1837 à Strasbourg avec Anne-Marie BECKER et à la mort de celle-ci (le 28 avril 1841), ils habitent 2, rue du Bas Fort ; le 27 juillet 1841, il se remarie avec Rosine STEMMER et ils habitent tour à tour 35, faubourg de Saverne et 17, rue du Bain aux Plantes. Je n’ai pu trouver dans quel domaine il travaillait. Mais, ce qui est certain c’est que son installation à Strasbourg a eu de grandes conséquences pour ses enfants et toute sa descendance :
Son fils aîné Jacques et sa fille Madeleine se sont mariés dans des familles de cheminots (hommes d’équipe, chauffeur, garde-freins) et on peut penser que lors des repas de famille les discussions sur ce nouveau mode de transport ont pu inciter le fils de Jacob, Jean-Auguste, mon sosa 12 (né le 26 novembre 1847) à devenir lui aussi cheminot (il est dit employé au chemin de fer à son mariage en 1872 et « eisenbahnzugführer » au mariage de mon grand-père Émile en 1893. Jusqu’ à ce jour, il y a toujours des cheminots dans la famille … Et il me plait à penser que « mon » Jacob est heureux de voir les vaches regarder passer les trains, un peu grâce à lui …
Yvette Cochin, mère de deux cheminots !
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