Les maisons alsaciennes (3) : Maison de plaine / maison de montagne

Lorsque l’on parle de maison alsacienne, cela évoque, pour la plupart d’entre nous, une maison à colombage. Cependant, l’Alsace est multiple, les habitations sont aussi diverses que les lieux dans lesquelles elles sont implantées. La majeure partie de l’habitat rural est à colombage dans les plaines, à pierre dans les régions montagneuses ou mixte dans les zones de transition. Il faut distinguer le Sundgau du Nordgau dont la séparation remonte aux premiers rois carolingiens, successeurs de Charlemagne, et ne pas oublier qu’avant la Révolution, le territoire était morcelé en une multitude de seigneuries et de domaines ecclésiastiques. 

L’histoire de l’Alsace et de son architecture sont, depuis toujours, étroitement liées. La pluralité culturelle, sociale, religieuse et politique en Alsace fait que l’architecture des lieux d’habitation est très contrastée, que ce soit en milieu rural ou en ville.

Le sujet est vaste, aussi je vous propose de l’aborder en plusieurs parties :
·       Un peu d’histoire…
·       Les principaux types d’habitat
·       Maison de plaine / maison de montagne
·       Exemple de transmission : description d’une maison lors d’une donation

L’architecture traditionnelle est le témoignage de la diversité des cultures et des modes de vie. Elle est un patrimoine à préserver et à transmettre.

Nous avons vu dans l’article précédent que la maison alsacienne se définit par de très nombreux éléments communs (plan du logis notamment) mais qu’il n’existe pas de « maison-type ». En simplifiant beaucoup, on distingue généralement deux grands types de logements : les maisons à ossature bois et torchis dans la plaine, les maisons de pierre dans les vallées vosgiennes.

« En fait, la maison alsacienne se décline entre deux types relativement bien définis : la maison de plaine à ossature de bois de type franc-souabe (grande plaine courante du nord au sud de Brumath à Ensisheim) et la maison-bloc de montagne, de type lorrain ou franc-comtois (habitat dispersé des Crêtes Vosgiennes).« En fait, la maison alsacienne se décline entre deux types relativement bien définis : la maison de plaine à ossature de bois de type franc-souabe (grande plaine courante du nord au sud de Brumath à Ensisheim) et la maison-bloc de montagne, de type lorrain ou franc-comtois (habitat dispersé des Crêtes Vosgiennes).

Entre ces deux types, on trouve toute une variété de déclinaisons possibles. Ainsi, le Sundgau allie le plan de type maison-bloc jurassienne à l’utilisation du colombage et de la disposition intérieure. La maison vigneronne utilise la pierre pour son rez-de-chaussée (impératif d’une cave à température constante), le colombage pour les étages (importance du décors sculpté, signe d’opulence), et adapte son plan aux impératifs d’un terrain souvent pentu. Quant à la maison d’Alsace-Bossue, elle conserve le type maison-bloc lorraine, mais introduit le plan alsacien et souvent le colombage. » 

Source : L’habitat en Alsace – Principaux types d’habitat – Canopé – Académie de Strasbourg : repères cartographiques

J’ai essayé d’extraire, des ouvrages et des sites que j’ai consultés, quelques traits caractéristiques qui me semblaient importants. Pour en avoir une idée plus complète, vous pouvez lire l’ouvrage, très complet, de Marie-Noëlle Denis et Marie-Claude Groshens à ce sujet et les sources en fin d’article.

Quelques principes :

Les conditions climatiques étant différentes et entrainant des modes de vie différents, on a tendance à distinguer, d’une part dans la plaine, les maisons à colombages (Fachwärik), très individualisées, ayant pignon (Gawel, Frontsitt) sur rue, avec une cour intérieure par laquelle on accède par un portail (Tor) et, d’autre part en montagne, des maisons austères et trapues. Les maisons de plaine sont plus légères avec une pluralité de bâtiments, celles en montagne sont plus lourdes sur un sol solide et comportent un seul bâtiment.

Dans tous les cas, le choix de l’emplacement est primordial. Il faut tenir compte de la position du soleil et de l’orientation des vents dominants, de l’accès aux champs…

Les deux types de maison (Hüs) sont orientés vers la vie sociale et situées au bord de la route et tournées vers elle.

La maison de plaine possède une cour, autour de laquelle gravitent les espaces et l’activité domestique : le Hof. C’est l’unité de l’enclos avec l’habitation, les granges (Schir), la cour, le verger (Baimgarte), le jardin (Garte), l’outillage, les bêtes et les gens. Cet ensemble porte le nom de Hofname, il sert à en désigner les habitants et porte le blason Hofzeiche. Les terres sont composées de nombreuses parcelles divisées, divisibles qui peuvent être interchangeables afin de pouvoir former un ensemble qui rende l’exploitation viable. Les transmissions se font par dots, jeu de compensation… Les femmes sont ainsi fréquemment propriétaires des parcelles. L’héritier reçoit le Hof et une partie des terrains pour en maintenir l’unité. La maison de montagne, elle, doit confiner le même espace à l’intérieur de ses murs ou dans des endroits extérieurs exigus.

Dans la maison vosgienne, les lieux pour les bêtes se répartissent comme suit : sur le devant, l’étable (Kühstall) abrite les gros animaux (vaches, chevaux, chèvres) ; sur l’arrière se situe la porcherie (Saüstall), la basse-cour (poulailler ou Hüehnerhisel, clapier ou Kinjelesstall) ; au-delà, dans le verger, les ruches. Ces deux côtés coïncident avec l’espace du travail masculin et celui du travail féminin. Dans la maison de plaine, du fait de la cour, les animaux sont tenus éloignés des gens.

Les habitations sont souvent conçues pour abriter trois générations ainsi que des domestiques. Par exemple, le lieu destiné aux vieillards se situe le plus loin de la rue, celui le plus proche, aux adultes…

On constate souvent des signes magico-rituels, pouvant être chrétiens ou païens, mélangés à des éléments purement décoratifs ou informatifs. Dans le type vosgien, ils prennent place sur le linteau (Sturz) de la porte d’entrée (Hüstier), alors que dans le type de la plaine, sur l’un des quatre poteaux corniers (Eckpfoschte) porteur du bâtiment auquel correspond à l’intérieur le « coin du bon Dieu ou Hergottwinkel » (statuettes, objets religieux, ou magique, livres saints, papiers de famille… et bouteille d’eau de vie).

Source : L’architecture rurale française Par Marie-Noëlle Denis et Marie-Claude Groshens

« Dans le Pays de Hanau, sur certaines fermes, le crépi (Putz) était orné de décors gravés (Kratzputz), d’inscriptions et de peintures polychromes (Wandmolerei), ou encore de dessins réalisés à la peinture blanche (Putzmolerei), sur le crépi laissé à l’état naturel.

Au XVIIIème siècle, les inscriptions murales étaient très courantes. Les textes étaient humoristiques ou sarcastiques avec des règlements de compte. Les peintres inscrivaient également des versets qu’ils copiaient au hasard de leurs découvertes.

La première chose qui nous interpelle sur nos maisons anciennes, c’est l’incroyable diversité et richesse du colombage, le soin apporté à l’harmonie, au décor ainsi que le retour très fréquent à une grammaire symbolique. On trouve des étoiles à cinq, six ou huit branches, des losanges (Raute), la croix de Saint André, la chaise curule, l’arbre de vie, le disque radié, la Svastika, le Mann, le Halbmann, le cœur, le huit couché.

Toujours à forte pente, la forme des toits évolue en fonction des époques. Le matériau de couverture change également. Les couvertures en chaume des maisons étaient autrefois très répandues dans toute l’Alsace. Elles étaient encore présentes dans le massif vosgien jusqu’au début du XXe siècle. A la Renaissance, les toits (Dach) sont tous à deux versants « à bâtière », (Satteldach) et ne comportent pas d’abattants. Ils sont très inclinés (40 à 60%) afin d’évacuer rapidement l’eau de pluie. A partir du XVIIème siècle, le faîtage est fréquemment coupé aux deux extrémités. On ajoute un triangle de toit au sommet du pignon pour former de vastes croupes (Walwe). En raison d’incendies fréquents, les propriétaires sont incités à couvrir le toit de leur maison en tuiles. Celles-ci sont plates, en terre cuite, à extrémité arrondie en queue de castor d’où leur nom : Biberschwanz. Au XVIIIème siècle, la fausse croupe se réduit jusqu’à ne plus compter que 4 à 6 rangs de tuiles. Dès le XVIIIème siècle, certaines grandes maisons bourgeoises ainsi que des bâtiments officiels, relais de poste, presbytères possèdent un toit « à la Mansart » avec quatre versants brisés très raides à l’endroit des combles. Sur les anciennes toitures on peut trouver des tuiles décorées. Ce sont souvent des tuiles de fin de journée (Fihrhowezijel). Les tuiles portent aussi fréquemment des motifs religieux : croix, trigramme christique « IHS », cœur planté des clous de la passion ou porte-bonheur comme l’arbre de vie, le soleil irradiant, le triangle équilatéral afin de protéger la maison contre les influences malfaisantes, la grêle et la foudre, en la plaçant sous la protection divine. La joubarbe (Dàchwurzel) avait un rôle de protecteur contre la foudre… »

Sources : ASMA :  textes et photos

poteau cornierdécors gravés, inscriptions murales, symbolique, toits

La maison de plaine

Kochersberg – Truchtersheim – exploitation de polyculture – L’architecture rurale française : l’Alsace par Marie-Noëlle Denis & Marie-Claude Groshens

La cave (Keller) n’occupe pas, en général toute la superficie du plancher (Dielebodde), mais seulement l’espace correspondant à la salle commune (Grosstub). La disposition de la cour finit par être plus contraignante que les données climatiques (les ouvertures de la façade vers le sud, celle de l’étable (Kühstall) vers le nord pour protéger les bêtes du soleil…).  Les systèmes de clôture (Zün) ne sont pas les mêmes dans le Sundgau et le Nordgau. Le chauffage doit être adapté au climat continental. Le Kachelofe ou poêle en faïence est un élément important dans la maison. On utilise aussi des Bettsteine, pierres de lit ou brique chauffe-lit en faïence.

« La maison édifiée en pan de bois (Rejelwand) à poutrage apparent, ou Fachwarik, comporte deux poutres sablières, l’une Schwell, reposant sur le soubassement en pierre, l’autre double, Rähm, au niveau du premier étage (Stock), maintenues par des poteaux corniers et des poteaux verticaux. La stabilité de l’ensemble est assurée en diagonale par poteaux en demi-croix de Saint-André (Andréaskritz) et en écharpe. Les combles (Büehen ou Biehn), à deux versants, se composent de 2 à 4 fermes (Bund) de type germanique, constituées de deux arbalétriers… Ces fermes soutiennent une panne faîtière (Firschtpfätt), 1 à 4 pannes (Pfätt) intermédiaires, qui supportent des chevrons (Dachsparre) avec coyaux (Leischte). Souvent, aux deux extrémités du faîtage, les pans sont tronqués en retrait par deux auvents (Wetterdächer) …

Les assemblages se font à mi-bois, en harpe, en fourchette ou en queue d’aronde, maintenus par des chevilles en bois, des clous ou des boulons…

Chaque pièce de l’ossature est notée en chiffre romain. Un montage d’essai a lieu sur la place du village avant la construction définitive de la maison…

L’Alsacien a préféré cette technique jusqu’à récemment, car il existait partout une importante corporation de charpentiers (Zimmermann), (la famille suisse Schini, par exemple).

Le torchis (Wickelbodde), qui remplit l’ossature de la maison est composé d’un mélange de lehm (argile fine), de paille et de poil de veau posé sur un treillis encastré dans les rainures des poutres encadrantes. Ce torchis, strié pour avoir une meilleure adhérence est recouvert d’un enduit protecteur au mortier de chaux (Kalikverputz) et d’un badigeon renouvelé chaque année pour les fêtes de Pâques.

Le chaume sur la toiture n’est plus utilisé depuis le XVIIe siècle. La forme de couverture la plus courante était la « queue de castor » (Biberschwaüz) en argile. Des bardeaux (Schindels) entre chacune d’elles, assurent l’étanchéité. La tuile a été introduite par les romains par la VIIIe légion qui y séjourna entre le 1er et le Vème siècle (on a retrouvé des tuiles à Koenigshoffen). Des tuiles concaves, faîtières (Hochlziejels), mécaniques (Falzziejels) ont aussi été utilisées. Elles étaient posées par des tuiliers (Ziegler). La toiture comporte toujours une tuile protectrice (Schutzziejel).

Les grosses fermes se trouvent, en général au centre du village sur les rues principales, les maisons des journaliers sont à la périphérie. Face à la rue, le pignon constitue l’élément le plus visible, face à la rue et peut comprendre deux ou trois étages. La richesse de la famille se constate par la grandeur du Hof, le nombre, de fenêtres, d’auvents, le travail sur les balustres, des ornements…

La clôture se compose d’un mur percé d’un grand portail à deux vantaux (GewölbtesTor) pour laisser passer les charrettes et d’un portillon (Daerel ou Laüefel) destiné aux piétons.

Les variantes :

  • La maison du Sundgau :

On la trouve près du Jura et de la Suisse. Les maisons sont recouvertes de tuiles en mitre. Les conduits de cheminée s’arrêtent au niveau des greniers transformés en fumoirs à viande (Rauchkämmerle). Elle présente une façade crépie en gris, à pans de bois soulignés de traits blancs. La stub est quelquefois équipée de lits-clos et non pas d’alcôves (Alkof) avec rideaux.

  • La maison avec séchoir à tabac (Henke) :

C’est une haute construction en bois orientées au vent dominant avec des persiennes verticales mobiles. Les feuilles de tabac sèchent à l’intérieur, suspendues à des lattes.

  • Les maisons des potiers de Soufflenheim ou Betschdorf, celles des pécheurs le long du Rhin, les maisons des maraîchers :

Elles ont les caractéristiques des maisons de plaine, mais sont plus petites. À lire : les potiers de Soufflenheim.

  • La maison vigneronne :

Elle se situe dans une région un peu moins pluvieuse, cela entraine souvent la disparition des auvents et avancées de toit. Il faut protéger la cave à cause du vin qui y ait entreposé. Celle-ci, semi-enterrée, occupe tout le rez-de-chaussée. On trouve un petit poêle en fonte entre les rangées de fûts. A côté de la cave à vin (Winkeller), abrité par un hangar non clos, se trouvait le pressoir de bois à vis monumentale (Trotthüs).

La pierre, que l’on trouve plus facilement est utilisé pour les soubassements et parfois pour les murs du premier étage. Elle est recouverte d’un enduit tyrolien, ocre ou blanc ou crépis à mortier. Le terroir ayant une grande valeur et le village étant souvent fortifié, l’espace bâti est réduit. Le portail, intégré au rez-de-chaussée, donne sur un passage couvert où débouchent les escaliers de la cave et de l’habitation.

  • La maison à Schopf :

Elle est localisée dans le nord-ouest de l’Alsace vers le plateau lorrain, l’Alsace bossue (Krumme Elsass). Elle se distingue par un vaste appentis de bois construit en avant des locaux agricoles. Le Schopf est utilisé comme abri et comme remise et protège de la pluie l’entrée de la grange.

Il s’agit d’une maison de pierre montée. Le soubassement est en pierre de taille apparente ou peut être crêpi. L’habitation se rapproche de celle de la plaine avec une forte pente du toit, les murs pignon solidaires de la charpente, sont montés en pans de bois garnis de hourdis à partir du premier étage…  Dans les pignons, les boutisses (Bander) dépassent des parements. Le toit est en tuile « queue de castor ».

L’habitation se rapproche, dans son rapport à la vie sociale, à la fois de la maison de plaine et de la maison vosgienne.

Source : L’architecture rurale française – l’Alsace par Marie-Noëlle Denis & Marie-Claude Groshens

La maison de montagne

Vosges du nord – Neuviller-la-Roche – petite exploitation de polyculture, élévage et atelier de tisserand
L’architecture rurale française – l’Alsace par Marie-Noëlle Denis & Marie-Claude Groshens
Vosges du sud– Orbey – exploitation agricole et production fromagère
L’architecture rurale française – l’Alsace par Marie-Noëlle Denis & Marie-Claude Groshens

La maison vosgienne est un bâtiment monobloc, rectangulaire ou carré, dont les trois locaux principaux ouvrent leurs portes respectives sur un usoir au bord de la route.

Les conditions climatiques et le relief jouent un rôle important. La maison est installée dans le fond des vallées, sur replat plus élevé ou à flanc de montagne. Sa configuration tient compte de la configuration du sol. Elle est murée d’un côté par un pan de roche, le sol servant à la fois d’appui et de rampe d’accès pour les étages supérieurs. La partie habitation est située généralement à droite, la partie exploitation à gauche. Le devant, plus clair et spacieux est prolongé par un terrain dégagé. 

Le matériau principal est prélevé sur le terrain même (pierre, sable, bois paille de seigle). Les murs, épais, sont dans la mesure du possible adossés au rocher et sont percés d’ouvertures nombreuses mais étroites.

L’étanchéité et l’inertie thermique des murs est renforcée par l’application de revêtements, sur le pignon ouest : bardeaux allongés « écailles de sapin » qui se recouvraient sur plusieurs épaisseurs, ardoises quadrangulaires fixées sur des panneaux de bois ou plaques de zinc galvanisé, panneaux d’éternit posés en diagonale… les autres murs sont enduits au mortier de chaux.

Les encadrements des portes sont en saillie. Les fenêtres sont doublées et munies de volets pleins.

La charpente de la toiture devait supporter le poids de la neige. Sa disposition, des gouttières en zinc étaient destinées à préserver les murs. En forte pente, elle était constituée de trois pannes : une faîtière, une sablière et une panne courante au niveau de l’entrait. Les chevrons sont épais.

A l’intérieur, les pièces sont exiguës pour conserver la chaleur humaine. Celles-ci sont séparées par des murs de refend soit en bois, soit de briques. A l’étage, s’il existe, un homme ne peut se tenir debout. De nombreux revêtements de bois réchauffent les pièces. A partir de la moitié du XIXe siècle, l’âtre est remplacé par le « quatre-pot » : le fourneau de cuisine, très bas, formé de deux éléments en fonte, pouvait être transporté dans la chambre d’habitation une fois chauffé pour la préparation des repas.

Source : L’architecture rurale française – l’Alsace par Marie-Noëlle Denis & Marie-Claude Groshens

La maison de ville

« Dans les villes entourées d’enceintes, les surfaces constructibles sont limitées.
Les maisons sont donc proches les unes des autres et les rues très étroites.
La nécessité de loger de nombreux habitants sur une surface restreinte oblige à construite en hauteur en utilisant l’encorbellement qui peut déborder de plus de 50cm, et qui permet l’édification de plusieurs étages à pans de bois.

Le rez-de-chaussée est toujours en maçonnerie et les portes et fenêtres sont encadrées de pierres de taille.

La maison urbaine est plus ornée que la maison rurale. Oriels, poteaux corniers sculptés, galeries de balustres en bois tourné, allèges très soignées, chaises curules ou de croix de Saint André enrichissent les bâtiments officiels, auberges, poêles ou maisons bourgeoises.

Les toits très pentus, aux nombreuses lucarnes rampantes assurant l’éclairage et l’aération des combles, servaient d’endroit de stockage de denrées, et comme à Strasbourg dans les maisons des tanneurs, de lieux de séchage des peaux.
Les caves en raison de la proximité de la nappe phréatique n’étaient pas le lieu adapté à la conservation des victuailles.
 »

Source : ASMA – la maison de ville

Maison Kammerzell à Strasbourg vers 1900
Source Wikipédia

Habitat et locaux publics

Quelques exemples :

 

Sources complémentaires :

Canopé – académie de Strasbourg :

L’ASMA : Créée en 1972 et comptant plus de 900 adhérents, l’Association pour la Sauvegarde de la Maison Alsacienne est un acteur essentiel de la préservation et de la valorisation du bâti ancien en Alsace. Composée de passionnés et de professionnels bénévoles spécialistes du patrimoine (artisans, architectes, ingénieurs, urbanistes, architectes du patrimoine…) l’ASMA œuvre au quotidien à la sensibilisation des propriétaires de maisons anciennes mais aussi à la préservation et à la valorisation d’un bâti emblématique de l’Alsace.

L’architecture rurale française – L’Alsace par Marie-Noële Denis et Maris-Claude Groshens – Edition A Die : extraits et monographies.

Association le Vieil Erstein :

  • Inventaire général des monuments et des richesses artistiques en France
  • L’âme des maisons alsaciennes (extraits du livre de Marie Noëlle Denis, illustrations de Lise Herzog, photographies de Christophe Hamm) : Les sols en bois et en carrelage, les cloisons en lambris, les poutres apparentes et les plafonds, les rangements intégrés, l’entrée de la maison (Hüsehre), la salle commune (Stub), la cuisine (Kiche, Küche), la salle de bains (Badstub), la pièce atelier (Bütik), le chauffage, les feux, le poêle, les pierres chauffe-lit, le mobilier, les coffres, le buffet, les chaises, les lits, les accessoires du quotidien…

Le Service de l’Inventaire du Patrimoine culturel et sa documentation par Jean-Philippe Meyer – Revue d’Alsace, 134 | 2008, 38

La plateforme POP regroupe les contenus numériques du patrimoine français afin de les rendre accessibles et consultables au plus grand nombre.

Christine L-D., membre du CGA, section Île-de-France

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